Un peu d'écriture dans ce monde de brutes.
M'en allant à l'école, j'ai croisé Georgette, la belle Georgette. Et, ni une ni deux, je lui ai pris la main, pour la baiser (la main, Georgette, on verra plus tard). Elle n'a pas semblé farouche ma Georgette, alors, enhardi de la voir se laisser faire, j'ai laissé mes lèvres remonter jusqu'à son coude, il était nu, lisse et rose. Ô Georgette, qu'il était délicieux de t'avoir rien que pour moi, de pouvoir ainsi te goûter sans qu'un de tes gaillards de frères ne soit dans tes pattes. Et puis nous avons continué de nous découvrir alors que la nuit s'affalait sur nous...Et le temps a passé depuis ce jour et cette nuit merveilleuse. Ö Georgette, que de la merveille ne reste-t-il rien aujourd'hui? Pourquoi, m'a-t-on appris ce matin, alors que j'ai soixante ans bien tassés, que de féminin tu n'avais que le prénom. Et cette grosseur entre tes jambes, pourquoi à son sujet, n'en n'ai-je pas voulu savoir d'avantage? Tu me disais, ce n'est rien, une boursouflure passagère. Que nenni, mon désir ardent pour toi et ma pine, m'ont fait commettre le vice. Maintenant, je sens monter en moi une colère terrible, une rage, je me sens foudroyé par la honte! Pourquoi ne m'as-tu pas dit la vérité? Pourquoi ne m'as-tu pas dit qui tu étais vraiment, ô Georgette, pourquoi ne pas m'avoir ouvert ton coeur? Nous aurions pu...je ne sais pas, nous aurions pu aller boire une bière dans un bar à côté, au lieu de nous laisser aller au vice. Georgette, qui étais-tu vraiment, quelle était la couleur de ton slip? Je ne le sais plus. Ma mémoire me trahit. Pauvre idiot que je suis.
...(Un jour plus tard, le vieux a bien réfléchi ) Peut-être, ce soir là ai-je eu plus de plaisir que je n'en n'ai jamais eu par la suite. Ô Georges, reviens et prends moi violemment comme si tout devait recommencer. Fais moi ma fête et culbute-moi le plus fort possible. Ô Georges! (Il exhale de plaisir).